Je tiens tout d’abord à remercier Hélène qui m’a donné l’idée de cet article à travers sa question.
Si les techniques que je vous donne régulièrement s’appliquent à la majorité des succulentes, certaines plantes sont plus faciles à faire pousser que d’autres. Il est vrai que vous pouvez devant un étal de cactées vous poser la question suivante : quelle sera la plante la moins exigeante ou la plus résistante ? Il faut savoir également que certains d’entre vous auront peut-être de très belles réussites avec une variété de plantes, tandis que votre voisin ne rencontrera que des échecs avec cette même variété. Par conséquent, si au début vous perdez une plante, ne vous découragez pas, tentez simplement une autre espèce. Par exemple, je ne parviens pas à garder les Lithops, vous savez, les plantes cailloux. Pourtant, j’ai suivi à la lettre les conseils de livres et de professionnels, mais il n’y a rien à faire. Peut-être que chez vous ces plantes s’épanouiront. Inversement, j’ai des amis collectionneurs qui rencontrent de grandes difficultés avec des plantes qui s’épanouissent chez moi, et je ne les traite pas d’une manière extraordinaire.
Je vais donc dans cet article vous parler avant tout de mon expérience pour vous éclairer sur ce sujet.
Mes débuts :
Pour ma part, j’ai commencé avec les plantes grasses (Sedum, Aloe, Adromischus, Agave, Crassula). Ce sont des plantes qu’on trouve partout et à bon marché. Cependant, comme tout le monde, j’ai fait et je fais encore parfois des erreurs de culture. Une année par exemple, j’ai oublié mes plantes sur un rebord de fenêtre au mois de mai alors qu’il pleuvait depuis plusieurs jours. Un soir, en rentrant du travail, je me suis précipitée vers mes plantes. Elles ne prenaient pas directement la pluie, mais l’humidité ambiante était très importante. Mon Aloe variegata avait une feuille pourrit. J’ai immédiatement placé l’ensemble des plantes au sec. Le développement des pourritures s’est arrêté et une vingtaine d’années plus tard, ces plantes sont toujours en vie. Chez un cactus, la pourriture continue de se développer même si vous placez la plante au sec. Le meilleur moyen consiste alors à couper la partie pourrie. Pour espérer sauver la plante, il ne faut pas qu’elle soit trop atteinte. Tandis que sur Aloe, j’ai juste enlevé la feuille atteinte.
Si l’année 2015 a été très chaude et très sèche pour le plus grand bonheur des cactus, ça n’a pas été le cas de l’été 2014. En général, quand le temps n’est pas de la partie, je rentre toutes mes plantes avant de partir en vacances afin d’éviter les mauvaises surprises à mon retour. En 2014, les plantes sont restées dehors, à l’abri de la pluie, mais dehors quand même. J’ai eu de la chance, je n’en ai perdu que deux dont un Gymnocalycium pourtant de belle taille.
Quelques années plus tard :
Ensuite, avec l’expérience, je me suis procurée des cactées, d’abord peu épineuses, puis des plantes avec des aiguillons de plus en plus denses et dangereux.
Concernant les cactées, Gymnocalycium a la réputation de pardonner une erreur de culture. Il est vrai que depuis que j’en possède, j’ai perdu un seul Gymnocalycium, tandis que dans d’autres variétés, j’ai perdu davantage de plantes. Cependant, si Gymnocalycium est moins fragile que d’autres espèces, en cas de développement de pourriture, vous aurez autant de difficultés à le sortir d’affaire qu’une autre cactée.
Pour ma part, je ne rencontre pas plus de difficultés avec Echinopsis, Lobivia ou Notocactus qu’avec Gymnocalycium.
La plupart de ces plantes n’ont pas trop d’aiguillons donc elles sont assez faciles à nettoyer en cas d’invasion de cochenilles. De plus, elles sont facilement disponibles sur le marché à un prix abordable.
Finalement, il existe de nombreuses plantes faciles à faire pousser chez les succulentes. Il ne faut pas avoir peur de vous lancer.
Vous pouvez par exemple vous procurer une ou deux plantes grasses. Puis, si tout se passe bien, un an à deux ans après, vous pouvez acheter un cactus dans la liste citée précédemment. Mais attention, quand le virus vous attrape, il est souvent difficile de se limiter. Ces plantes sont tellement atypiques qu’une fois qu’on a pris le coup de main, on est vite tenté par de multiples expériences.
Il pourrait être intéressant de nous parler de ce que vous possédez déjà et de votre expérience avec ces plantes.