Je voudrais vous parler aujourd’hui d’une méthode de multiplication assez courante chez les plantes grasses et grâce à laquelle vous n’avez rien à faire ou presque. Bien sûr, le rien à faire n’existe pas, mais dans ce cas, la plante s’occupe de tout ou presque.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit du rejet. Pourquoi je dis que la plante s’occupe de tout ou presque, car en fait, tout dépend des espèces, voire des variétés à l’intérieur d’une espèce. Certaines font tout le travail, il ne vous reste plus qu’à récupérer les rejets pour les replanter dans des pots individuels, d’autres vous demanderont une participation.
Voyons les différents cas.
Les plantes grasses qui font tout le travail :
Ces plantes grasses produisent des rejets déjà enracinés, il ne vous reste donc plus qu’à dépoter la plante et à séparer les rejets de la plante mère, puis à rempoter chacune dans un pot. Ceci étant, le rejet vous demandera quand même un peu plus d’attention que la plante mère, car il se comporte alors comme une plantule issue d’un semi, il est assez fragile. Pour limiter les risques de perte, je vous conseille de les séparer quand les rejets sont déjà assez gros. En effet, plus ils sont gros, plus ils sont résistants et moins le risque de perte est important.
Certaines Agaves (Agave americana), certains Parodias, Aloès (Aloe vera) et Haworthias sont les champions du rejet déjà enraciné.
La majorité de ces plantes : Agave, Aloe, Haworthia ont une croissance assez rapide. Vous n’attendrez donc pas des années avant de pouvoir récupérer la plantule.
D’autres plantes dont de nombreux Kalanchoés produisent des plantules au bout de leurs feuilles. Ces plantules se détachent toute seule et se replantent d’elles-mêmes. Ces rejets ont de petites racines très tôt, leur reprise est très facile, si bien qu’ils se montrent même envahissants. Un simple souffle d’air suffit à faire tomber les plantules.
Les plantes grasses qui auront besoin de votre aide :
Ces plantes font des rejets, mais sans racines ( certains Echinopsis, certains Gymnocalyciums, etc.), c’est là que vous devrez intervenir. Comme dans le cas précédent, plus vous laisserez la plantule se développer avec la plante mère, plus vous aurez de chances de reprise. Quand vous déciderez de séparer la plantule, vous devrez la placer dans du sable le temps qu’elle développe ses propres racines. C’est seulement après que vous pourrez la rempoter dans votre mélange pour cactées. Pendant plusieurs années, vos jeunes plantes seront plus fragiles que les grosses plantes, notamment aux excès d’eau ou de sécheresse et aux envahisseurs type cochenilles. Il faut donc être plus attentif aux arrosages et aux invasions.
Une fois de plus, si l’entretien du cactus peut paraître délicat et si certaines variétés se multiplient très difficilement, d’autres au contraire ne présentent pas de difficultés majeures, donc si vous voyez des plantules se développer sur vos plantes grasses, n’hésitez pas à tenter l’expérience de la multiplication.
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