Avec ce temps, la sécheresse et la chaleur qui n’en finissent pas, tout le monde souffre et notamment nos plantes. Nous les humains, nous pouvons nous mettre à l’ombre et » au frais », enfin, si on peut dire, mais ce n’est pas le cas des végétaux.
L’arrosage :
Alors, bien sûr, tous les soirs, puisque c’est le meilleur moment de la journée, c’est arrosage, arrosage et encore arrosage.
Depuis au moins 2 semaines, j’arrose aussi des arbres fruitiers trentenaires qui commençaient à sérieusement souffrir. D’ailleurs, c’est la première année que je les mouille autant. Et quand il s’agit d’un arbre, vous pouvez mettre de l’eau, un arrosoir de 10 litres sera souvent le bienvenu. Il faut savoir que certains gros arbres peuvent absorber plusieurs dizaines de litres d’eau par jour. Ce n’est pas un hasard s’il est conseillé de planter certaines espèces dans des régions humides pour limiter les inondations.
Est-ce suffisant ?
Avec la canicule, l’arrosage du soir fait le plus grand bien, mais il fait tellement chaud et la terre est tellement sèche et il y a en plus constamment du vent qu’il faut parfois user de techniques complémentaires telles que la pulvérisation ou la bouteille.
De même, les arroseurs automatiques, c’est bien, mais avec ce temps, ça ne mouille pas assez. Rien de tel encore que le traditionnel arrosoir. Cependant, rien ne vous empêche de faire fonctionner un arroseur pendant une trentaine de minutes et de rajouter ensuite un arrosoir d’eau sur les plantes qui en ont le plus besoin.
Les dégâts :
Si certaines de vos plantes ont terriblement souffert, la situation est-elle rattrapable ? Il me semble que tout dépend du type de plante. Il est plus facile de rattraper un feuillu qu’un conifère par exemple. Cependant, il ne faut pas que la plante soit complètement desséchée non plus. Si elle est flétrie ou s’il lui reste des feuilles vertes, elle peut repartir en l’arrosant très copieusement. A l’inverse, vous avez peu de chance de récupérer un conifère qui commence à devenir marron.
Concernant les cactus, laissez faire la nature. Si vous en retrouvez un tout marron suite à cette sécheresse, arrosez-le généreusement et attendez. Il n’est pas improbable qu’il reverdisse. J’ai rencontré cette situation à un retour de vacances avec une plante que j’avais acheté quelques jours avant de partir. Elle n’était probablement pas acclimatée à l’extérieur et au soleil. J’ai eu une grosse déception quand je l’ai vu, puis, après un trempage, elle est repartie.
Les vacances :
Et oui, cette année, les vacances s’annoncent compliquées pour vos plantes. Il est probable que toutes les techniques que nous connaissons et que nous utilisons les autres années ne suffisent pas. Ce sera mieux que rien pour de courtes périodes de 3 à 4 jours, mais si vous partez plus d’une semaine et que personne ne vient arroser, vous risquez malheureusement une très mauvaise surprise à votre retour, à moins que vous ne possédiez des cactus. Ce sont encore les plus résistants bien que les haworthias, aloes et autres plantes grasses rencontrent quelques difficultés sur le long terme.
À année exceptionnelle, moyens exceptionnels, utilisons la stratégie consistant à multiplier les techniques d’arrosage décrites dans notre produit. Et vous, comment gérez-vous cette situation ? Comment pensez-vous procéder pendant votre absence ? Avez-vous la chance d’avoir un(e) voisin(e), un(e) ami(e), de la famille qui pourra s’occuper de vos plantes pendant que vous irez vous détendre à quelques centaines de kilomètres de votre domicile ?
Bonjour,
Personnellement, je n’arrose jamais les arbres fruitiers, sauf juste après la plantation pour aider à la reprise… et éventuellement pendant l’été suivant la plantation en cas de sécheresse (mais je le fais alors tous les 10/15 jours et de façon très abondante).
Ainsi, les racines se développent en profondeur pour aller chercher de l’eau et de ce fait deviennent d’année en année beaucoup plus résistants face aux phénomènes de sécheresse (mais pas seulement).
Je vis en Dordogne (pas de pluie depuis le mois de mai, et des températures régulièrement proches des 40°C à l’ombre cette année…). Certains des arbres que j’ai planté ont presque 20 ans, d’autres seulement 4 ou 5 ans et n’ont absolument jamais été arrosés depuis leur plantation. Et ils vont très bien !
Alors évidemment, si par le passé vous avez habitué vos arbres à être soutenus pas des arrosages réguliers, mieux vaut éviter de les priver brutalement d’eau, car le système racinaire étant peu profond ils n’y résisteraient pas. Mais néanmoins, il est alors préférable d’arroser de façon plus espacée et très copieusement (10 litres d’eau pour un arbre développé, ça ne sert strictement à rien…)
Face au réchauffement climatique, et aux années de sécheresse qui, à n’en point douter, vont devenir de plus en plus fréquentes (donc également à la raréfication de l’eau), le non-arrosage des fruitiers me semble être la seule approche écologiquement défendable.
Cordialement,
Gilles
Bonjour,
Je n’ai pas par habitude d’arroser les arbres si bien que lors de la précédente canicule de 2003, plusieurs d’entre eux, plus haut que la maison sont morts. Alors quand j’ai vu cette année les poiriers de 2 à 3 ans perdre leurs feuilles ainsi qu’un vieux pêcher, je les ai arrosés.
Je suis d’accord avec vous concernant l’enracinement. C’est aussi une technique très profitable en hiver lors des tempêtes. Mais il y a très certainement un élément important à prendre en considération, le sous-sol. Si vous êtes sur un terrain rocheux, il y a peut-être aussi de nombreuses fissures qui permettent aux racines de passer. Mes arbres se trouvent sur un sol sableux qui repose sur un lit compact de calcaire. Je pense que les racines ne parviennent pas à y pénétrer, d’où les problèmes rencontrés, à la fois de dessèchement en été et de chute d’arbres en hiver.
En 1976, autre année particulièrement sèche, j’habitais quelques kilomètres plus au nord où le sous-sol est un mélange d’argile et de blocs de calcaire. Nous n’avons pas arrosé les arbres pendant l’été et nous n’en n’avons perdu aucun. Il est vrai que dans un tel terrain, on retrouve des racines à plusieurs mètres sous terre.
Je vous remercie de votre réaction, ces précisions manquent probablement dans l’article.
Cordialement.
Patricia