Auparavant, je semais de grandes quantités de graines dans des pots de différentes tailles.
Depuis deux à trois ans, je me limite à des pots de diamètre cinq centimètres dans lesquels je mets entre cinq et neuf graines.
Les avantages et inconvénients de cette dernière méthode
Pour un même nombre de plantes, j’ai besoin d’un plus grand nombre de pots. Par contre, les graines germent à peu près toutes en même temps. Les plants sont plus homogènes en taille et plus faciles à rempoter. Les chances de survie des plantes sont augmentées.
J’ai changé l’époque des semis
Etant donné qu’à l’automne dernier, il était fortement question de coupures électriques dans l’hiver, j’ai décidé de semer les plantes qui mettent le plus de temps à se développer en septembre-octobre quand les journées étaient encore belles et chaudes. Les semis ont germé rapidement, j’ai aujourd’hui de beaux petits plants qui prennent l’air dès qu’il fait au moins 10-12°C. Ils n’ont absolument pas souffert de ces sorties en plein air, car ils sont déjà bien robustes.
Quand j’ai compris que nous allions avoir du chauffage jusqu’à ce que le soleil prenne le relais, j’ai fait d’autres semis, qui sont encore trop fragiles pour sortir, même s’ils ont plusieurs feuilles. Leur tige reste trop faible.
De plus, j’ai acheté des tunnels de forçage que je mets sur les plantes qui ne craignent pas trop le froid la nuit (blettes, radis, oignons). En journée, je mets ces tunnels sur les semis qui n’ont pas encore germé. Le résultat est très concluant. Les températures montent rapidement à 30 voire 40°C si bien que les graines germent très rapidement.
Mes observations
Les semis qui germent dehors sont beaucoup plus robustes que ceux qui germent à l’intérieur. Le risque de les perdre est moindre.
Avec mon ancienne technique de semis en grand nombre, j’avais très souvent des plantes que je ne pouvais pas mettre en pleine terre par manque de place. Aujourd’hui, j’ai un petit surplus (il est normal d’en faire plus que son besoin, car il peut toujours y avoir quelques pertes lors des différents rempotages), mais ce surplus est moindre. De plus, j’ai trouvé des moyens d’échanger avec d’autres jardiniers. Ainsi, je fais profiter de mes surplus et je bénéficie de plantes que je n’avais pas.
Comment j’envisage la suite de la saison
J’ai fait le mois dernier un article concernant les buttes de permaculture auquel je vous renvoie. Cette butte est aujourd’hui terminée. J’ai été obligée de mettre un filet dessus, car les chats du voisinage confondaient butte de permaculture et toilettes publics. Pourtant, je n’ai pas mis le paillage pour ne pas les attirer. A ce propos, si vous connaissez d’autres moyens pour éloigner les chats, je suis preneuse.
J’ai l’intention de mettre un tunnel sur le filet afin de pouvoir planter avant la fin des gelées. Si les plantes sont en pleine terre, elles se développeront beaucoup plus rapidement et produiront donc plus tôt. Je vais cependant attendre encore plus d’un mois. J’ai déjà vu de la neige début avril, alors, soyons prudents. De plus, je me suis renseignée auprès d’une personne qui possède une serre, il plante seulement à partir de la mi-avril. Renseignez-vous auprès des jardiniers de votre région si vous souhaitez planter sous serre froide avant la fin des Saints de glace. Dans les régions de bord de mer, vous pouvez probablement planter beaucoup plus tôt, car les risques de gel sont infimes. Toutes les informations que nous vous donnons sur ce site sont à adapter selon votre région.
Je fais une parenthèse pour vous raconter une anecdote avec Roxane, également auteur de ce site. Je découvre un jour des aleurodes sur mes géraniums. Je demande à Roxane si elle connaît une astuce pour s’en débarrasser. Elle me répond : « pas de problème, profite de la pluie pour sortir tes géraniums, les aleurodes ont horreur de la pluie ». Je lui réponds : « merci Roxane pour tes bons conseils, mais ici, il neige, les aleurodes ne vont peut-être pas aimer, mais mes géraniums non plus ». Cette affaire s’est donc terminée dans la baignoire avec un pulvérisateur et de l’eau sous pression. Cette petite anecdote pour vous confirmer qu’il est indispensable de vous adapter à votre région.
Pour en revenir à nos moutons, quand j’installerai mes plantes sous le tunnel, je mettrai immédiatement la paille de chanvre. Cette dernière a pour mission de lutter contre les limaces et les escargots, autre fléau de nos jardins.
Quand les plantes seront suffisamment développées et que je serai obligée d’enlever le filet, je mettrai une bonne couche de paille. Les chats n’ont pas gratté dans la paille l’année dernière, j’espère qu’ils n’iront pas cette année. Ce paillage évitera l’évaporation, ce qui limitera les arrosages.
Le plus difficile est fait, la construction de la butte. Du côté des semis, le travail est bien avancé également. S’il n’y avait plus de risques de gel, les poivrons, tomates et melons pourraient déjà s’installer en pleine terre, mais le jardinage, c’est l’art de la patience. Alors, attendons la bonne saison.