Voici une plante qui me plaisait beaucoup, mais que je n’osais pas acheter à cause de son prix. Quand je ne connais pas une plante, que je ne sais pas comment la cultiver, j’hésite toujours à l’acheter de peur de la faire mourir. Concernant les pivoines, il y a en plus une question de coût. Alors, je me suis longtemps contentée de les admirer ailleurs que chez moi, jusqu’au jour où. Lors d’une fête des plantes, mon fils me demande 2€ pour acheter un billet de tombola. Je lui donne les 2€ et il va chercher son billet. Et voilà qu’il revient du tirage avec une superbe pivoine. Autant vous dire que j’étais très contente, mais comment cultiver les pivoines ? Je ne m’étais pas encore intéressée à la question.
Il ne me restait plus qu’à regarder sur internet et à choisir l’endroit idéal dans le jardin. L’avantage, c’est que nous venions d’emménager, il y avait donc plein de place disponible pour planter les rhizomes.
Il existe deux grandes familles de pivoines, les herbacées et les arbustives.
Comment cultiver les pivoines ?
A ma grande surprise, ce n’est pas si compliqué. Il faut surtout tailler les feuilles et les fleurs séchées des pivoines herbacées à l’automne, puis bien couvrir les rhizomes avec de la paille. Les pivoines arbustives doivent être taillées au début du printemps. Sur ces dernières, il faut laisser deux à trois feuilles en bas de la plante. La taille limite le risque de maladies. Au printemps, on voit émerger de la paille des petites tiges vertes, les pivoines sont reparties pour une saison. On peut alors ajouter un peu de fumier ou de compost et aérer la terre.
Elles sont plantées en pleine terre, à un emplacement mi-ombre, dans une terre riche à laquelle on a ajouté du terreau lors de la plantation. Cependant, les pivoines tolèrent tout type de terre. Les rhizomes ne doivent pas être trop enterrés afin de ne pas retarder la floraison. Elles sont au soleil en fin de journée. Elles aiment les expositions fraîches, mais abritées du vent ainsi que les sols bien drainés. Une exposition ouest leur convient parfaitement. Elles sont d’ailleurs protégées des vents dominants par la maison de nos voisins. On les arrose chaque jour dans les périodes de chaleur et de sécheresse.
Un apport de compost au printemps peut suffire.
En fait, une fois en pleine terre, c’est une plante qui demande peu d’entretien.
La floraison
Elle a lieu au printemps. Si les conditions leur conviennent, elles fleurissent deux à trois ans après la plantation. Il y a alors de magnifiques fleurs en forme de pompons roses avec le cœur blanc, crème. Les fleurs sont très belles, mais malheureusement, la floraison ne dure pas très longtemps, trois à quatre semaines environ. Plus elle avance en âge, plus le pied se développe, plus elles font de fleurs. Il est possible d’enlever les fleurs fanées afin de favoriser une nouvelle floraison. L’autre astuce consiste à planter différentes variétés de pivoines qui ne fleurissent pas au même moment. En effet, certaines sont plus tardives que d’autres.
Si la plante ne fleurit pas, c’est peut-être dû aux rhizomes enterrés trop profondément, à un manque d’aération lié à la présence trop proche d’autres plantes ou à un manque de soleil.
Il est déconseillé de déplacer une pivoine qui se plaît là où elle est. C’est en la déplaçant qu’on risque de la perdre.
Les parasites et maladies
Pour le moment, je n’ai pas rencontré le moindre problème dans ces deux domaines. C’est une plante résistante. Elle peut néanmoins se faire attaquer par la verticilliose, les larves de thrips, les nématodes et l’armillaire.
Pour arrêter la verticilliose, il faut stopper l’apport d’engrais azoté et maintenir le sol propre au pied de la plante.
La multiplication
Elle se fait par division de touffe. On peut la pratiquer dès la troisième année.
Finalement, la pivoine n’est pas si compliquée à cultiver, il n’y a donc aucune raison de se faire peur. Par contre, il est fortement déconseillé de la cultiver en pot sous peine de la voir pourrir rapidement. Si elle ne pourrit pas, elle a de toute façon besoin d’espace pour se développer correctement.
